COUTS CONTRATS : la CGAD en appelle au Président de la République
Depuis la réforme de l’apprentissage intervenue en 2018, les CFA sont financés par un dispositif appelés « coûts contrats ». A l’origine les niveaux de ces financements, co-décidés avec les branches professionnelles ont soutenu la politique ambitieuse de développement de l’apprentissage menée par l’Etat. Mais depuis deux ans, le secteur de l’artisanat va de déconvenue en déconvenue avec des coups de rabots budgétaires significatifs. Avec la nouvelle baisse qui vient d’être décidée pour la rentrée de Septembre, l’inquiétude grandit. Pour Joel Fourny, Président de CMA France, cette nouvelle diminution va se traduire par un véritable coup d’arrêt pour la formation par apprentissage dans les métiers de l’artisanat et le temps est venu de tirer la sonnette d’alarme. Cette baisse conjuguée à la hausse des coûts d’environ 16 % à laquelle sont confrontés les CFA (matières premières, énergie …) risque en effet de rendre déficitaires les CAP de boulanger et de charcutier qui perdent 10% sur leur financement, compromettant ainsi le maintien et le développement des classes.
Joel Mauvigney président de la CNCT et Président de la CGAD ainsi que de nombreux membres de l’interprofession partagent cette vive inquiétude et devant le silence des autorités concernées, ont décidé d’en appeler au Président de la République dans une lettre qu’ils ont tous co-signée. Pour Joel Mauvigney, il est urgent de reconsidérer le financement des CFA et de redonner aux branches professionnelles le rôle central qu’elles doivent occuper dans la formation des jeunes. Le sujet est maintenant entre les mains du chef de l’Etat pour un arbitrage crucial qui questionne l’avenir même d’une réforme présentée comme une œuvre phare du premier quinquennat.
Pour lire le courrier envoyé par la CGAD : Courrier CGAD coûts contrat Président de la République.pdf
Pour consulter l'article paru dans le Monde des Artisans :